Le silence véritable ne se réduit pas à l’absence de bruit, de paroles ou de pensées : c’est un espace omniprésent, inaltérable, un arrière-plan duquel surgissent les sons, les mots, les idées, les sentiments, la vie.
Le silence est comme le ciel immaculé, qui demeure quelle que soit la météo du moment : qu’il y ait des nuages ou pas, le ciel est toujours là ! Il accueille en son sein les nuages, les planètes, les astres, et même la pollution, cela n’altère pas sa nature.
Le silence n’est pas un état à fabriquer artificiellement par des pratiques, en essayant de stopper les pensées par exemple : c’est un espace vivant, à reconnaître au plus profond de soi, un état naturel qui n’aspire qu’à être retrouvé. Un espace plein, avec une texture qui imprègne tout, une substance qui demande à être explorée et savourée.
A tout moment, je porte mon attention sur les sons, les sensations, les pensées, les émotions qui me traversent.
Je les accompagne dans leur déroulement, depuis leur naissance, leur apogée, et jusqu’à leur terme.
Et là … je plonge dans l’espace de silence qui se révèle à la fin d’un son, d’une perception, d’une pensée.
Et je découvre que ce silence a toujours été là et sera toujours là, il est la matrice à partir de laquelle tout émerge, il est la trame sous-jacente à tout ce qui existe, y compris moi-même.
Je ne suis pas différent de ce silence, je suis fait de son étoffe, je suis ce silence.
“Concentre-toi sur l’émergence ou la disparition d’un son et, par la puissance du vide qui se révèle, deviens alors espace et fonds-toi dans l’espace » (Vijñana Bhairava Tantra)
Vidéo : « Contemplation du silence »