Lâcher-prise, ce n’est pas quelque chose à faire, à fabriquer : vouloir lâcher-prise, c’est déjà du contrôle.
Lâcher-prise, c’est prendre conscience de ce que je tiens, de ce à quoi je m’agrippe : l’idée que je me fais de moi-même ; les croyances sur le monde, sur les autres, sur moi ; les opinions qui se cristallisent en certitudes ; les attentes sur le futur, les ressassements sur le passé ; les mécanismes de défense, les schémas de fonctionnement, les habitudes auxquels je m’accroche ; les émotions que je retiens, que je refoule.
Toutes ces accroches se matérialisent dans le corps sous forme de tensions, de raideurs, d’oppressions.
Lâcher-prise, ce n’est pas non plus être passif, détaché, ce n’est pas fuir la réalité, bien au contraire. Une fois que j’ai pris conscience de ce à quoi je m’agrippe désespérément, je peux choisir de soutenir, d’être un support pour ce qui est essentiel, comme le montre la vidéo, “Lâcher-prise, se libérer la tomate”.
Dans mon quotidien le plus banal, dès qu’une tension physique, émotionnelle ou mentale se présente, je regarde avec honnêteté ce qui se passe.
J’examine ce que je suis en train de tenir, de saisir.
Je mesure l’effort que cela me demande, la souffrance que cela occasionne de vouloir contrôler quelque chose sur lequel je n’ai aucune prise.
Et si je me faisais le cadeau de m’économiser cet effort, cette souffrance ?
Que se passe-t-il quand j’arrête de nager à contre-courant ?
Quand je glisse harmonieusement dans le flot de la vie ?
Quel espace s’ouvre alors ?
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